Un mot sur l'auteur.
Tout amoureux de littérature fantasy connait désormais le nom de Brandon Sanderson. Catapulté sous les projecteurs après avoir avec brio conclut la saga de La Roue Du Temps après la décès prématuré de son auteur d'origine, le regretté et génial Robert Jordan.
Sanderson est connu depuis peu mais son oeuvre s'étend déjà sur des milliers de pages à travers déjà de multiples romans, nouvelles et de sagas. Il est tout simplement un des auteurs les plus prolifiques de sa génération, si pas LE plus.
Et c'est avec curiosité et fascination que j'ai décidé de me lancer dans son univers, le Cosmere (qui regroupe la majorité de ses histoires bien qu'elles soient parfois très distinctes des unes de autres). En commençant par une valeur sûr, la trilogie des Fils-des-Brumes, à cette heure déjà bouclée.
Un univers original.
Il n'est guère question ici de chevaliers et autres donjons et dragons!
Le setting s'apparente bien plus à l'image d'un Londres de l'époque Victorienne, habité par un climat apocalyptique où de la cendre tomberait du ciel et les horizons seraient remplacées par des volutes de brumes infinies.
L'Empire Ultime est un monde où la dépression règne, où le vert d'une plante et le bleu du ciel ne sont plus que légendes d'un monde imaginaire ou disparu il y'a fort longtemps.
Ce premier tome se passe quasi-essentiellement dans la ville de Luthadel, le siège du Seigneur Maître.
Un synopsis des plus inhabituels.
Cette histoire n'est pas celle de l'élu. Car l'élu ayant pour tâche de sauver le monde a déjà accompli son destin 1000 ans avant le début de l'histoire.
Mais faute de pouvoir résister à la tentation, après avoir vaincu l'Insondable et sauvé le monde, il s'est attribué son pouvoir et n'a pas résisté à l'idée de gouverner lui-même son monde qu'il façonnerait selon ses envies, profitant de l'immortalité gagné au terme de son combat contre le Mal.
C'est de là qu'est né l'Empire Ultime qui un millier d'année plus tard résulte en un monde fortement industrialisé, construit sur les cadavres de skaa, des esclaves de basse naissance qu'il a punit, considérant qu'ils ne l'ont pas aidé lors de son ascension au pouvoir contrairement à ses alliés qu'il a anobli et qui aujourd'hui constituent la noblesse de Luthadel qui contrôle ces esclaves pour le compte du Seigneur Maître.
L'histoire
La protagoniste principale est Vin, jeune voleuse qui survit dans les bas-quartiers de Luthadel en trainant avec une bandes de voleurs peu recommandables. Pendant une mission, elle est repérée par Kelsier qui décide de la recruter.
Kelsier est le chef d’une bande qui a pour ambition de mettre sur pied le coup le plus ambitieux jamais monté dans tout l’empire : Renverser le Seigneur Maître, considéré par tous comme un Dieu immortel.
Kelsier s’interesse à Vin car c’est une Skaa qui a hérité du pouvoir d’allomancie normalement réservé à la noblesse. Il va la prendre sous son aile et, à l’aide de son équipe, va la former aux différents aspects de cette magie
L’allomancie est la capacité de tirer de certains métaux des propriétés particulières, la plupart des nobles maitrisent un seul métal, mais certains rares cas peuvent puiser dans les dix pouvoirs en même temps, ce sont les Fils-Des-Brumes. Vin a ce pouvoir, chose inconcevable pour une skaa! Dans l’histoire on ne connait qu’un seul autre skaa qui a eu cette capacité, et c’est… Kelsier!
Un style trop simple (?) et une fin qui se suffit à elle-même.
La saga étant conçue comme une trilogie, sachez néanmoins que la fin du premier tome apporte une conclusion satisfaisante dans le cadre de ce qui est posé dans le livre. Mais si vous êtes curieux et de bon goût, vous continuerez sûrement, ce que je prévois de faire de sitôt!
Car oui, malgré avoir eu du mal à accrocher au début et avoir été insupporté par les innombrables répétitions de phrases (je vais te l'attiser, ton potin!) qui découlent du style que j'avais à juste titre jugé trop simple de prime à bord... Force est de conclure qu'au final, la simplicité du texte permettent à l'histoire une certaine fluidité bienvenue qui malgré quelques passages d'action un peu trop longuets et (une fois encore) répétitifs dans le phrasé à mon goût... On commence à s'y faire et on va même jusqu'à apprécier ça une fois la lecture bouclée.
Des personnages qui se révèlent plutôt attachants, des intrigues nous plongeant au coeur de l'aristocratie Luthadelienne, un système de magie original et plaisant et une histoire regorgeant de pas mal de surprises et de twists.
Ce premier roman, bien que maladroit par moments à tout de même beaucoup à offrir et devrait plaire je pense autant à un débutant en la matière qu'un fatigué du genre.