Si l'empire m'était conté
Brandon Sanderson fait figure outre-Atlantique de relève de la Fantasy américaine et est considéré comme une grande plume de demain.
Force est de constater après lecture de ce premier volume de la série « Fils des Brumes » que c’est sans doute vrai, tant se roman est prenant.
Sanderson réussit à bâtir un univers cohérent, une magie originale, tout en en expliquant le fonctionnement à ses lecteurs. Dans l’Empire Ultime, la magie est basée sur l’utilisation des métaux (du moins dix d’entre eux) chacun permettant d’obtenir un effet magique. Les mages, peu nombreux, ne peuvent utiliser qu’un seul métal et son donc des spécialistes dans leur domaine.
Il existe cependant des « fils des brumes », des mages capables d’utiliser tous les métaux. L’héroïne du roman en est un. De basse extraction, elle appartient à la classe la plus basse de l’Empire : les Skaas. Ces Skaas sont les descendants des peuples vaincus par l’empereur plusieurs siècles auparavant.
La majeure partie de la population est donc composée d’esclaves, exploités par les nobles qui appartiennent tous aux familles ayant aidées l’empereur lors de son accession au trône.
Vin, l’héroïne, a rejoint un groupe de mages Skaa (très rares car seuls les bâtards de nobles n’ayant pas été tués à la naissance peuvent développer des aptitudes magiques chez les Skaas) qui ambitionne de renverser l’Empire ultime.
Le roman va donc s’attacher au personnage de Vin qui, au sein du complot, doit infiltrer la société des nobles pour les espionner.
La réussite du roman tient à la qualité des personnages proposés, à l’excellence des dialogues et à une narration qui sait prendre son temps quand il le faut et se montrer plus nerveuse au bon moment. On est capté par cet univers, et il est difficile de poser cet imposant roman tant on veut savoir ce qu’il va se passer.
Sans conteste, Brandon Sanderson est déjà une grande plume !