Après les animaux dans L'empreinte de la bête, Pierre Bellemare et son compère Jean-François Nahmias s'intéressent aux enfants dans un nouveau recueil de faits divers tous plus sordides les uns que les autres.
Le livre est scindé en deux parties. La première s'intéresse aux enfants et la deuxième, un peu plus développée, aux adolescents. Chaque partie est introduite par ce que Bellemare appelle un texte de réflexion censé nous expliquer ce qui peut amener un enfant à tuer et au fond ce qu'est un enfant. Mouais. Ce n'est pas ce que j'attends d'un livre de Pierre Bellemare. Si j'ai envie d'en savoir plus sur la question, j'irais acheter un ouvrage de psychologie. D'ailleurs, ces introductions, Bellemare nous invite à les lire plutôt qu'à filer directement aux histoires devinant sans doute l'intention du lecteur. Je n'ai pas suivi son conseil car, pour moi, elles ne sont pas indispensables.
Sinon, pour les histoires en tant que telles, je n'ai, ma foi, pas grand-chose à en dire de particulier si ce n'est qu'on est en terrain connu pour quiconque a déjà lu du Pierre Bellemare. Je reconnais quand même que certains meurtres font froid dans le dos. Il y a le cas des sœurs Mary et Norma Bell, qui, avec ses trente pages est de loin la plus longue du recueil. Ou l'affaire "les enfants de Liverpool" absolument révoltante par sa gratuité.
Tous ces enfants, si la plupart ont un sérieux grain depuis leur naissance, partagent quasiment tous le triste point commun d'avoir grandi au seins de familles plongées dans la misère, la pauvreté, la violence. Si ça n'excuse rien, tous les enfants défavorisées ne basculent pas dans la haine et le crime et heureusement, on peut tout de même y voir quelques bouts d'explications.