Alors, évidemment, quand un roman traite l'histoire d'une femme qu'on fait passer pour un homme, ça m'intéresse. Le concept ne peut être qu'intéressant à mes yeux. Le fait que j'ai dû lire ce livre dans le cadre universitaire n'est pas franchement important. Je n'avais aucun a priori sur Ben Jelloun, j'ai seulement toujours entendu du bien sur lui. Je me lance donc dans la lecture de ce livre... Et dieu, que j'ai été déçu...
Les premiers chapitres m'ont intéressés... Mais une fois passés, je suis tombé de déception en déception. On passe son temps à lire que le personnage est torturé, ne sait pas ce qu'il veut. Les conteurs n'aident en rien, passant leur temps à se contredire les uns les autres, donnant des fins peu crédibles pour la plupart, prétextant toujours tenir leurs propos du pseudo journal écrit par Ahmed, mais n'étant pas capables à un seul moment de prouver leurs dires. De manière très schématique, les conteurs c'est ça "Tu dis de la merde, moi je sais de quoi je parle, Ahmed-Zara a écrit ça" "Non, c'est faux, il a écrit ça" "Non c'est pas vrai" "Si" "Non". Je suis venu pour lire un livre sur l'ambiguïté sexuelle, pas pour lire des marchands de tapis se battre sur qui dit la vérité.
Alors, oui, parfois, les états d'âme d'un personnage torturé, c'est intéressant à lire. Mais là ça tourne tellement dans le pathos que ça en devient indigeste.
Ce livre, je ne l'ai vraiment pas apprécié... Du tout...