L'histoire de Victor de l'Aveyron a déjà été vue et revue que ce soit au cinéma grâce au film de Truffaut dans les années soixante-dix ou alors quand nous n'étions que de petits lycéens avides d'avoir notre bac, lorsque notre professeur de "littérature" nous donnait des exemples sur le mythe du bon sauvage.
Là où Boyle frappe fort, c'est que par son écriture, il pose une ambiance qui nous fascine tout de suite. A la fois romancé et alimenté de sources officielles (les notes du docteur qui s'est occupé du petit sauvage), ce roman en est passionnant de la première à la dernière page.
Ce livre se termine en un éclair (comptez 180 pages) et passe (trop) rapidement sur les évènements, certes. Mais on comprend où l'auteur veut nous emmener. La cruauté des buzz, ces petites choses qui font que rapidement tout le monde se met à parler d'un fait, d'une bêtise qui mérite une attention universelle et qui finissent par tomber dans l'oubli peu de temps après.
Victor, victime d'un buzz et d'une éducation occidentale et embourgeoisée qui n'avait rien demandé à personne, aurait pu crever libre. A vous de voir, moi j'ai été conquis.