Comme souvent avec cet auteur ma lecture a été ponctuée de soupirs d'admiration. Voilà, comme ça c'est fait, que personne ne vienne m'accuser d'objectivité car elle s'est perdue entre deux tournures dont il a le secret.
Comme souvent dans les ouvrages de Yasmina Khadra, la beauté côtoie l'horreur, l'amour valse avec la tristesse et l'exaltation fait face à la répugnance. Chaque facette de l'Afrique trouve sa place au fil d'une narration "brodée main". ("cousue" ne rendrait pas justice à la plume)
C'est la première fois que le narrateur est un occidental (à mon stade de lecture de la bibliographie de Khadra) et j'ai rapidement trouvé l'expérience intéressante. Des maux occidentaux révélés par des mots orientaux, c'est déstabilisant parfois mais agréable souvent.
"L'équation africaine" porte bien son nom, deux points de vue que tout oppose mais qui se valent dans leur justesse et avec lesquelles il faut composer non pas pour résoudre cette équation mais pour au moins commencer à comprendre le paradoxe africain.
Comme souvent, j'ai refermé le livre avec l'envie d'entamer le suivant sur ma liste.