Puisqu'aucun langage ne pourra jamais raconter l'atrocité d'un génocide, d'un camp de concentration, Robert Antelme a choisi de façon très subtile et distillée, l'humour. Cet humour salvateur raconte son quotidien et sa détresse inhumaine dans l'autodérision et le risible. Des petits détails, des pensées qui dénotent dans ce décor macabre. Cela veut dire que cette intelligence est réparatrice ! Elle répare la pire des déchirures des hommes : la déshumanisation de son prochain. Elle réhumanise les extrêmes. Elle vous permet aussi d'accepter de lire ce livre jusqu'au bout, parce que la vérité brute serait impossible à accepter.