L'horizon
Il n’y a plus de déserts. Il n’y a plus d’îles. Le besoin pourtant s’en fait sentir. Pour comprendre le monde, il faut parfois se détourner ; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment...
le 29 juin 2018
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Il n’y a plus de déserts. Il n’y a plus d’îles. Le besoin pourtant
s’en fait sentir. Pour comprendre le monde, il faut parfois se
détourner ; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment à
distance. Mais où trouver la solitude nécessaire à la force, la longue
respiration où l’esprit se rassemble et le courage se mesure. Il reste
les grandes villes. Simplement il y faut encore des conditions.
Meilleur livre de Camus selon mon humble avis. Oran, qui est une ville pas si belle que ça parait-il, me fait depuis rêver comme Carthage ou Syracuse (ville pas si belle que ça non plus). Mais ce n'est pas un "me fait rêver" comme on pourrait dire ça de n'importe quel endroit du monde un peu exotique et lointain. J'imagine Oran fait réellement de la matière du rêve, une matière terreuse, sableuse et océanique et j'envisage les paysages d'Oran comme des paysages-définitions, des balises, des fondamentaux qui délimitent la vision et la sensibilité de l'homme comme je suis. Je suis tellement relou avec ce livre que l'offre à tout le monde dès que je le peux et c'est tellement une obsession pour moi que quand on me dit "été" je pense au livre et pas à la saison.
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Créée
le 29 juin 2018
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