L'exception, c'est María. C'est aussi l'histoire d'une rupture. Flóki, son mari depuis 11 ans, la quitte le soir du Nouvel an pour son collègue. Un homme, avec qui il partage déjà une partie de sa vie depuis des mois. María, elle, n'a rien vu venir. Mari et père aimant, cette semaine encore il est rentré le sourire aux lèvres avec un bouquet de fleurs. Il s'absentait, c'est vrai, souvent le soir pour plancher sur un dossier important au bureau. Mais qui aurait pu imaginer?
María, désemparée, ne sachant quoi dire à ses deux enfants (Papa est parti, mais peut-être que Papa reviendra?), se laisse tomber sur l'épaule de sa voisine de palier, Perla. Thérapeute, écrivaine, nègre pour un auteur de romans policiers, elle offre une oreille attentive à María pendant ses longues nuits d'errance, entre deux boulettes de viande et une assiette de bacon.
L'exception, c'est encore un roman tout doux. Le sujet est presque banal tellement María pourrait être notre voisine de palier à nous aussi. C'est avec ce genre d'intrigue toute simple que Audur Ava Ólafsdottir crée la proximité avec son lecteur.
Et c'est délicieux.