Je me souviens la première fois que j’ai lu un livre de Philippe Delerm, c’était en 1997 avec la sortie de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, j’avais tellement aimé ce livre que je l’avais lu plusieurs fois, je me souviens encore de sa couverture sobre proposé par les éditions L’arpenteur avec le nom de l’auteur écrit en rouge et la première lettre du titre également. À l’époque, je m’étais également procurer le coffret cassettes, ancêtre de l’audiobook popularisé aujourd’hui par de grand acteur du monde du livre. Tout ça pour vous dire que j’avais adoré ce premier essai d’un genre auquel on identifie aujourd’hui l’auteur. Ce don pour « littéraliser » ces petits moments de rien.
Depuis 1997, l’auteur à écrit plusieurs livres dans ce style, mais mon sentiment est qu’ils n’avaient jamais égalé « La première gorgée de bière ». Aujourd’hui avec « l’extase du selfie » j’ai l’impression de retrouver le Philippe Delerm d’une gorgée de bière.
J’ai particulièrement aimé « Passer la main sur un livre » « on vient de vous offrir un livre. Il recèle par essence une promesse de solitude, d’éloignement, de silence. Mais pour l’instant vous en parlez : oui j’avais envie de le lire, non je ne l’ai pas, j’avais bien aimé le précédent, un peu moins le succès d’il y a cinq ou six ans…. C’est curieux. Le babil autour de l’objet se poursuit, très consensuel et convenu, mais délicieusement le contact de la main vous emporte loin… Déjà c’est lui qui me possède »
Comme vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit comme on déguste un bon repas, chaque mot est une bouchée que l’on savoure lentement pour ne pas en perdre l’essence.
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