L'Herbe bleue par Agnes Dei
Un roman mal écrit qui sous couvert de montrer le point de vue d'une jeune droguée, dégouline de cette moralité caractéristique du discours rapporté. Un faux témoignage donc. Crédibilité 0. L'auteur se cache derrière le "journal intime" d'un ado pour masquer sa rédaction faible et sa réflexion limitée.
A aucun moment je n'ai pu ressentir la moindre compassion ou même de l'intérêt pour les protagonistes, plats, mornes (et non ce n'est pas ce que la drogue a fait d'eux, mais ce que la narratrice fait d'eux) : tous des créatures zombifiées, sans libre-arbitre aucun.
Et pourtant on peut dire que je partais très optimiste, ce livre m'ayant été recommandé par de nombreuses personnes.
Ce livre veut dénoncer les mécanismes qui entraînent la prise de drogue mais ne parvient même pas à intégrer les ressorts d'une histoire cohérente. On sent que c'est le mix d'une multitudes d'histoires individuelles que l'auteur cherche à nous faire avaler comme LA "descente aux enfers" d'une ado paumée.
J'arrive à m'expliquer la popularité de ce roman par l'effet "Chouette ça parle de drogues ! C'est donc que c'est bien!". Seulement, la drogue est un thème bien trop complexe et passionnant pour être décriée par un roman médiocre et hypocrite. Je dis hypocrite car il se présente comme objectif tout au long du récit, alors qu'il ne l'est absolument pas.
Le point positif serait donc cela : la dénonciation est suffisamment bien dissimulée pour convaincre plusieurs générations d'ado adepte de la petite fumette que "L'herbe bleue" est un livre génial. Et puis la fin aussi. La fin de l'histoire est sympa. A savoir si c'est parce que la lecture se termine enfin ou parce que personnellement j'adore les fins *SPOILER* sanglantes...ça je ne saurais dire.