L'hiver de la corneille raconte une histoire qui touche passé et présent, qui parle des ancêtres pour rappeler les enjeux qui perdurent encore aujourd'hui pour les descendants des Premiers Peuples au Canada.
À travers les yeux de Hazel, une jeune autochtone qui retourne auprès des siens à Spirit Bear Point, on constate cette langue qui se perd malgré eux, l'anishinabemowin et ce roman qui tente de la faire vivre encore un peu.
Spirit Bear Point fait ressentir l'ambiance de toute une communauté qui se bat pour ses droits, pour la nature, pour son sol...
C'est également l'histoire d'un deuil à différentes échelles, du courage de le surmonter, du courage de croire en des forces qui se trouvent au-delà du voile, au-delà de la porte.
On nous raconte la solitude, celle du temps et de la vie, celle d'une communauté face au monde qui change et qui l'envahit, celle de la reconstruction.
On nous initie à une culture merveilleuse où l'odeur de la sauge, le crépitement du feu et le sens du partage sont maîtres.