Un magnifique roman, mêlant histoire et littérature, désespoir et poésie. L'auteur a un style aérien à souhait, imagé et parfois quelque peu dur, qui parvient parfaitement à ce type de chronique. Le déclin, la chute, quand ce n'est pas Détroit, c'est Londres. Le parallèle qui donne tout son sens à l’œuvre ? L'ascension thatchérienne mise en face de l'ascension yorkiste de Richard III. L'envie du pouvoir, le greed dont font preuve les hommes, quelle que soit l'époque, comme le dit Thomas B. Reverdy. Le lien entre ces deux personnes avides de pouvoir, ces deux politiques prêts à tout, bossus et acerbes ? Candice, comédienne aux yeux gris, londonienne charmante et désillusionnée qui file dans la ville à vélo entre deux répétitions avec "Les Shakespearettes" (pour en savoir plus : Un magnifique roman, mêlant histoire et littérature, musique et désespoir. Le parallèle entre l'hiver 1979 en Angleterre, l'ascension du pouvoir thatchérien et l'ascension du pouvoir yorkiste, tout est mené à la perfection pour notre plus grand bonheur. Le style aérien de l'auteur semble être fait pour raconter la chute, le déclin, la tristesse, mais il a le don pour le faire avec poésie et surtout, pour souligner l'horreur de la situation en disséminant çà et là des notes d'espoir, des petites lueurs (pour en savoir plus : https://pamolico.wordpress.com/2018/09/12/futur-goncourt-lhiver-du-mecontentement-thomas-b-reverdy/)