Il est toujours difficile de faire passer un roman quand on ne sait pas soi même ce qu’on veut en faire. Et c’est le ressenti en lisant ce livre, au demeurant bien écrit…
Ce roman n’est pas raté. En fait, il est tellement bien écrit que, lorsqu’il relate les événements de l’hiver 1978-1979 en grande bretagne, il parvient tout à fait à passionner. D’autant plus qu’il introduit chaque chapitre avec un titre, souvent d’un groupe punk de l’époque. Mais lorsqu’il aborde la partie fictive, pas vraiment intégré au tout, avec la coursière Candice, qui va rencontré au passage un certain John Jones (qui n’est pas un martien super héro !), musicien de son état, il peint un peu plus à convaincre. Et ce malgré des thémes trés actuels, tel que le harcèlement au travail. Du coup, on peine à en dégager une vraie intrigue. Heureusement que la qualité du style rattrape largement ce soucis.
Du coup, on a deux histoires qui, chacune, valent le coup, mais qui n’arrivent pas à se lier de façon organique. Elles paraissent totalement séparées l’une de l’autre. C’est dommage car tout le reste vaut le coup. Pour un peu, on aurait même l’impression d’y être dans cet hiver du mécontentement. De traverser ses rues bordés de poubelles, de suivre toutes ces gréves, et de voir Thatcher commençait à s’imposer. Le résultat, c’est un livre plutôt bon en soi mais qui reste difficile à conseiller malheureusement…