J'ai entendu parler de cet auteur par hasard, n'étant pas très au fait de ce qui se fait à l'étranger aujourd'hui.
Dans ce roman assez court (une centaine de pages), Ken Liu développe une histoire autour du voyage temporel. Après des explications scientifiques auxquelles je n'ai pas tout compris, on comprend qu'une machine a été inventée pour revenir dans le temps, avec ces deux contraintes : il est impossible d'agir (on ne peut que voir, entendre, sentir), et une fois que la période a été explorée, il n'est plus possible d'y retourner. Ces postulats vont être cruciaux pour la suite des événements.
Ainsi, un homme décide de replonger en 1940, dans un camp de concentration japonais installé en Mandchourie, où l'armée japonaise s'est livrée à des expérimentations sur les humains équivalentes à ce qu'il s'est passé à Auschwitz. Au premier abord, la démarche est simple, mais elle pose en réalité beaucoup de questions, et va se heurter à de multiples obstacles, chacun ayant des arguments contre ces fouilles archéologiques un peu particulières.
C'est très intéressant, ça aborde de nombreuses problématiques sur la mémoire, l'histoire, le droit international, la philosophie... Ce livre donne à réflechir. Il ne fait pas dans le sensationnalisme, et on comprend que les explications scientifiques du début ne sont au final qu'un prétexte pour passer un message, et tout faire pour ne pas oublier les victimes de ces actes horribles dont il est si facile de taire les souffrances.