Traduction par Claude Elsen.
« Il n’arrivait pas à détacher ses regards de la pin-up. Le soleil se reflétait sur ses cheveux auburn. Il en sentait presque la douceur soyeuse, comme il croyait sentir le parfum chaud de la chair de l’inconnue, la douce fermeté de ses jambes, l’élasticité de ses seins, le goût sucré de ses lèvres, le souffle de son haleine pareille à un vin tiède qui lui aurait ruisselé dans la gorge.
Il frissonna. »
« Le rire gras de l’homme avait l’air de se frayer un chemin à travers une gorgée d’eau. »
« Oui, oui, oui, dit-il. il te reste à connaître ta première femme. » il fit la grimace. « Ce qui revient à soulever ton premier caillou pour découvrir ta première sale bestiole. »
« Au moment où une nuit encore plus noire envahissait sa conscience, il sentit du sang ruisseler sur sa joue. Ses jambes mollirent, ses mains se déplièrent comme des fleurs à l’agonie, et une averse de rochers dressa une tombe autour de lui. »
« Il contempla la rue d’un œil lugubre, écoutant les arbres bruire dans le vent comme les jupons d’une femme descendant un escalier sans fin. »
« À présent, tranquillement allongé sur le dos, il regardait les étoiles. Qu’elles étaient belles ! Des diamants bleutés jetés sur du satin d’un noir d’encre. Pas de clair de lune. Rien qu’une totale obscurité brisée par les têtes d’épingles flamboyantes des étoiles. »