Leemet est le dernier homme qui parle la langue des serpents. Tous les autres sont partis vivre au village et l'ont oubliée. Pourtant la vie en forêt, c'est tellement mieux : quelques mots dans la langue des serpents et un élan vient présenter son cou pour que vous l'égorgiez facilement. Nul besoin de ces folles cavalcades à travers la foret pour chasser un animal avec des bouts de bois comme le font les hommes de fer venus de loin imposer leurs coutumes et leur divinité Jésus. On a assez du Sage de la forêt qui prie et sacrifie à tout va les petites animaux pour les génies imaginaires des bois. Leemet est ami avec les serpents et les deux derniers anthropopithèques qui élèvent des poux géants, sa mère cuit le gibier mieux que personne, sa sœur est en couple avec un ours. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais Leemet est attiré par le village et surtout par Magdalena la fille du pasteur. Pourtant les villageois ont de drôles de coutumes et de sales besognes : ils mangent du pain et cultivent la terre, vénèrent leurs envahisseurs, les Allemands et rejettent toutes leurs traditions ancestrales.
L'homme qui savait la langue des serpents est un roman fantastique estonien extrêmement drôle, iconoclaste, anticlérical. du jamais lu ! Un grand plaisir de lecture !