Wallander est au fond du trou. Dans un roman précédent le commissaire avait tué un homme – par légitime défense. Mais le policier ne parvient pas à tourner la page. Il broie du noir, peine à relever la tête. Plus d’un an que notre flic solitaire a quitté la brigade et erre dans sa vie peuplée de déprime et de douleur.
Quand sur une plage danoise où il a trouvé refuge, un avocat de ses amis débarque sans prévenir pour lui dire son inquiétude au sujet d’un événement récent : il est convaincu que son père, décédé dans un accident de voiture est en fait mort assassiné.
Wallander n’écoute pas. Ou ne comprend pas. Tout à ses propres problèmes, il laisse son ami rentrer en Suède sans l’accompagner. Mais l’ami en question est lui-même abattu de trois balles dans son cabinet quelques jours plus tard. Bien que diminué, Wallander trouve la coïncidence pour le moins curieuse. Au lieu de démissionner comme il en avait d’abord l’intention, le commissaire reprend aussitôt du service et rempile à la brigade d’Ystad pour une enquête difficile et particulièrement dangereuse.
Wallander est encore plus sombre qu’au cours des trois premiers opus. L’homme est au bout du rouleau. Il souffre et ne peut se confier à personne. Au final, c’est le goût de la vérité et le remord de ne pas avoir entendu l’appel à l’aide de son ami qui vont le tirer hors de l’eau en lui permettant de remettant le pied à l’étrier.
Une enquête intéressante dans laquelle les rebondissements sont multiples sans être légion. Dans ce quatrième tome, Mankell s’est assagit laissant de côté les excès du précédent livre (la Lionne blanche) pour davantage de sobriété.
Encourageant pour les tomes suivants.