L'Homme qui voulait être heureux par MarieDmarais
Ce livre est volontairement noté par la neutralité car oscille entre daube et livre de chevet. Daube car bourré de lieux communs et livre de chevet car justement bourré de lieux communs. Je m'explique.
L'auteur est coach en développement personnel dans la vraie vie (ce qui arrive aussi à des gens très bien). Il écrit donc sur ce qu'il connaît le mieux : le développement personnel. Sous forme de roman. Et c'est là que le bât blesse parce que choisir Bali et un sage bouddhiste comme guide spirituel c'est d'une originalité sans nom. CQFD. Son manque de fantaisie pourrait être balayé par l'accompagnement de son vacancier sur la connaissance de son lui profond et de son aptitude à reconnaître les petits plus qui forment le tout du bonheur par le dit sage. Il pourrait... Oui mais voilà, en se contentant d'enfoncer des portes ouvertes et d'étaler des évidences, le monsieur s'enlise dans une histoire, Dieu merci, courte mais sans saveur. Peut-être que sous forme d'essai aurait-il été plus digeste ? Oui, mais moins attractif par le quidam. Si l'envergure de l'engouement du public français pour ce petit bouquin confirme le bon choix stratégique du genre, il reste un mystère concernant les bonnes critiques... Bien sûr, on ne peut qu'être d'accord sur ses conclusions mais les lecteurs ne l'ont pas attendu pour prendre conscience que le bonheur est à portée de main à qui sait la tendre et ne se situe surtout pas dans les richesses matérielles. Donc, rien de nouveau sous le soleil. Bref ! On préférera largement L'alchimiste pour le côté philosophique et Mange, prie, aime version cinématographique pour les paysages Balinais.
Nota bene : espérons seulement que Laurent Gounelle est meilleur coach qu'écrivain !