Gaston Miron, poète québécois, a travaillé toute sa vie à son recueil L'Homme rapaillé, le retouchant et l'augmentant au fil des années. Cela se ressent pendant la lecture : on sent une évolution ou, plutôt, une maturation des idées, de l'amour, un vieillissement aussi, inéluctablement.
Il parle d'amour admirablement, mais aussi du Québec, de sa vision politique, de son parcours. On le suit, page à page, comme un ami, comme un sage dont on voudrait connaître le fond de la pensée.
Ce qui m'a le plus plu, c'est la façon qu'il a de décrire le sentiment amoureux par des images neuves et pourtant explicites, comme si, encore une fois et comme avec Aragon dans une certaine mesure, il faisait montre de toute l'universalité de l'amour.