Un bijou !
Il est de ces plumes nous mettant à nu, rejetant à nos yeux, sous l’alliage parfait des mots, l’humaine représentation de ce monde qui nous échappe loin de tout aspect moralisateur. Les pages...
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le 1 mars 2014
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Avec un peu de pratique de M. Kundera (L'Ignorance est mon quatrième), chaque critique supplémentaire devient de moins en moins un exercice indépendant et, de plus en plus, un objet de comparaison.
L'Ignorance remplit bien des éléments de comparaison avec d'autres romans de M. Kundera : une forme qui oscille parfois vers l'essai (ici, via les développements sur la nostalgie du début) ; quelques ressorts scénaristiques similaires (la retrouvaille sensuelle entre deux anciennes connaissances à la fin du roman rappelle, dans un genre différent, l'adultère burlesque qui conclut La Plaisanterie) ; et des motifs esthétiques. S'usent-ils auprès de moi ? Sans doute ai-je été moins frappé par la force de L'Ignorance que par celle de L'Immortalité ou de L'Insoutenable Légèreté de l'être. Kundera déroule lestement un propos intéressant sur le nostalgie, mais celui-ci débute son roman, en livrant la clef avant même que le lecteur n'ait eu le temps s'effleurer le propos. Comme Irena est d'emblée une résistante aux sentiments conventionnels (de la même façon qu'Agnès dans L'Immortalité, mais contrairement aux protagonistes de L'Insoutenable Légèreté… — y compris Sabina — et au héros de La Plaisanterie) et que l'auteur nous explique clairement pourquoi, la tension du roman tombe un peu à plat. Je faisais déjà la réflexion à propos de L'Insoutenable Légèreté… ; ici, le travail de l'intellect assèche les personnages, les réduisant à des figurants de fresque égyptienne sur le papier. Dommage, car la belle vision de la nostalgie livrée par M. K. était enthousiasmante et aurait pu déplacer des montagnes littéraires.
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Créée
le 27 août 2016
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