Elsa Morante nous dépeint le portrait d'un enfant qui évolue subtilement tout au long du roman vers l'adolescence, puis, de manière symbolique, vers l'âge adulte.
Cette évolution se fait par petites touches successives et m'a laissé perplexe par certains moments, tant par le caractère du personnage que par sa recherche de son moi profond.
Arturo est un personnage solitaire et qui pense grandir sans l'aide de personne, pourtant, il est évident que les gens qui l'entourent vont créer son caractère.
Bien sûr qu'au départ, un lien facile peut être fait avec "La Gloire de Mon Père" (M.Pagnol). Je repense à ce début de roman où Arturo nous décrit son créateur comme un héro. Pourtant, plus j'avançais dans le récit, plus je comprenais que le personnage d'Artù était plus complexe qu'un enfant "normal".
Aussi, l'atmosphère retranscrite grâce à l'environnement insulaire peut tendre facilement vers des moments étouffants, comme si l'île pouvait parfois oppresser le lecteur.
Pourtant, ce sont ces moments qui m'ont fais apprécier ma lecture, car "L'Île d'Arturo' est simple par sa narration et pourtant complexe par son protagoniste.