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Après Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi ne quitte pas Jésus-Christ, d'une autre manière, moins iconoclaste, dans L'île de la Française. Le roman comporte deux intrigues, très liées, l'une concernant la disparition mystérieuse de la fille d'une photographe française sur une petite île grecque, l'autre se déroulant dans un monastère de la même île, qui ne respire pas la joie de vivre. L'auteur, que ses lecteurs les plus fidèles suivent avec plaisir depuis le milieu des années 2000, possède un art de la narration qui perdure même s'il semble évident qu'il ne nous offrira plus un livre aussi brillant que Le Turquetto, par exemple. L'île de la Française se lit d'une traite, comme un thriller haletant, écrit dans un style dégraissé qui vise l'efficacité et y parvient sans effort apparent. Un certain nombre d'événements pourraient faire tiquer, cependant, à commencer par la manière dont les religieuses découvrent soudain que leur foi n'a pas besoin d'être aussi chevillée au corps (désemparées, les moniales), ceux qui ont lu le livre comprendront l'image. Arditi passe sous silence un certain nombre de détails qui rendent plusieurs situations incongrues, pour le moins, voire même impossibles à croire. On lui pardonne car il s'agit d'une fiction, avec ses raccourcis et ses facilités, et parce que les portraits de femmes sont très beaux. Sans compter l'émotion qui vient peu à peu prendre toute la place à la toute fin du livre, entre deuils et renaissances.

Cinephile-doux
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le 4 mai 2024

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