Je dois avouer que j’ai beaucoup hésité avant d’écrire cette critique. Je savais que ma vie risquait d’être menacée suite à celle-ci et que je vivrais dans la crainte mais il le fallait. Ce que je m’apprête à vous révéler est sans précédent… Je vais vous parler d’un roman qui aurait dû/pu faire de l’ombre à la saga Harry Potter. Je vois déjà des sourcils se froncer, des mains armées d’oranges se lever mais je tiens à désamorcer la bombe : je n’ai absolument pas l’intention de condamner notre cher M. Potter, j’ai grandi avec lui. Pour tout vous dire, j’attends toujours ma lettre de Poudlard et ma baguette de sorcière qui, selon le site officiel Pottermore, est en bois de chêne avec plume de phœnix 25.5.
L’adulte et la fan que je suis ont donc décidé, d’un commun accord, de vous parler de L’île du crâne d’Anthony Horowitz, plus connu pour sa série d’espionnage Alex Rider que pour ce très bon livre, ayant remporté le Prix européen du roman pour enfants.
David Eliot vient d’être renvoyé de son collège. Ses parents reçoivent au même moment une lettre leur présentant un établissement pour garçons regroupant exactement toutes les qualités qu’ils recherchent pour l’éducation de leur fils ; celui-ci se nomme Groosham Grange. David est alors expédié dans cette école isolée sur une île au large de l’Angleterre, l’île du crâne. Durant le trajet, il fait la connaissance de Jill et Jeffrey, eux aussi en route vers ce pensionnat. Chose étrange, la brochure qu’ils ont reçue différait pour chacun d’entre eux, présentant un camp d’entraînement pour Jeffrey ou encore un collège chic de jeunes filles pour Jill. Plus étonnant encore, ils découvrent que cette île n’existe sur aucune carte. Que leur réserve donc cet obscur établissement?
Les références à Harry Potter sont nombreuses pourtant, malgré ces similitudes, L’île du crâne vous plonge dans un univers bien différent et riche d’autres références. J.K. Rowling avait reconnu apprécier l’auteur, nous comprenons sans peine pourquoi. L’atmosphère sombre, voire même lugubre, et l’humour noir du texte vous feront osciller entre l’hilarité, le trouble et la curiosité tout au long de l’ouvrage. Si vous voulez rire, si vous voulez frissonner, si vous doutez que ces deux choses soient possibles en même temps, allez donc faire un tour sur l’île du crâne.
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Lire la critique sur La Biscothèque, le blog de la Médiathèque François Villon