L'Île du docteur Moreau par MarianneL
Le narrateur, Edward Prendick, jeune naturaliste en voyage dans le Pacifique a fait naufrage. Il est recueilli à bord d’une petite goélette, et soigné par un passager, Montgomery, qui a des connaissances médicales. Montgomery voyage avec son serviteur, un homme au faciès bestial très dérangeant, et ils emportent une cargaison d’animaux divers vers l’île où ils résident. A bord, ils sont en proie à une forte animosité de la part de l’équipage et du capitaine.
S’étant querellé avec le Capitaine, Prendick est chassé du bateau aux abords de l’île où Montgomery a débarqué. Il est donc finalement accueilli sur l’île par Montgomery et celui pour lequel il travaille, qui s’avère être le docteur Moreau, célèbre chirurgien ayant du quitter l’Angleterre après des expériences de vivisection inutilement cruelles. Prendick se retrouve bloqué dans cette île peuplée d’êtres étranges et difformes, à proximité de laquelle ne passent quasiment jamais de navires.
Court roman initialement publié en 1896, L’île du docteur Moreau se lit comme une œuvre fantastique particulièrement frappante, jusqu’au moment où, au centre du roman, le docteur révélant ses secrets fournit des réponses qui font quelque peu retomber cet attrait initial extraordinaire.
«Cela vous paraîtra sans doute une chose insignifiante, mais j’en fus néanmoins vivement frappé. La seule lumière qu’il y eut près de nous était la lanterne de la boussole. La figure de cette créature se tourna, l’espace d’une seconde, de l’obscurité du tillac vers la clarté de la lanterne, et je vis alors que les yeux qui me regardaient brillaient d’une pâle lueur verte.
Je ne savais pas, alors, qu’une luminosité rougeâtre n’est pas rare dans les yeux humains, et ce reflet vert me parut être absolument inhumain. Cette face noire avec ses yeux de feu, bouleversa toutes mes pensées et mes sentiments d’adulte, et pendant un moment les terreurs oubliées de mon enfance envahirent mon esprit.»