Val Quarios. Une station perchée en montagne. Un lieu qui a besoin de manutention durant l'été pour être opérationnel durant l'hiver. Hugo est embauché pour la saison, comme onze autres qui deviennent ses camarades pour quelques mois. Une station familiale, mais à y regarder de plus près, elle est inquiétante. Une architecture immense, des couloirs trop longs. En bordure, c'est un vieux manoir qui se hisse, caché derrière une forêt où les arbres chuchotent entre eux. Une baraque qu'ils disent habitée par un vieux magicien.
Hugo y vient pour oublier, tirer le rideau sur une histoire qui s'est effondrée.
Val Quarios semble être l'endroit idéal. Isolé. Égaré.
Point de départ pour une nouvelle histoire.
Le récit s'embrase à la disparition d'un personnage. Il paraît qu'elle s'en est allée, qu'elle a préféré ne prévenir personne. Hugo n'y croit pas, il doute, inspecte et suspecte du monde. Commencent les inquiétudes, les nuits à reconstituer un puzzle. Pourquoi. Comment. L'esprit s'échauffe, s'emmêle. Les hallucinations tissent des toiles gourmandes dans son cerveau. Des arachnides veillent dans les recoins sombres.
La peur pour le lecteur, elle tient sur quelques chapitres. L'illusion, elle, ne tient pas. Elle s'effrite un peu plus à chaque page. C'est malheureusement trop long pour le peu d'actions. Des descriptions qui perdent leur sens, se répètent. Pourtant, du Signal, j'en gardais des scènes houleuses, terrifiantes, bordées de descriptions précises. Ici, il y a trop de pages. Des actions maigres. Un personnage qui en devient antipathique à se hisser comme un Sherlock Holmes qu'on aurait piégé dans un cluedo pour enfant.
L'illusion se fissure.
La fin. On l'attend, on espère un dénouement conséquent. Un tour de prestidigitateur. Une explication. Un tour de magie !
C'est une apothéose de déception.