Voltaire et son combat pour la tolérance. Ou plutôt son combat contre le catholicisme ?
Je ne sais pas si ce récit avait pour but de démonter la religion catholique ou plutôt de dénoncer son influence dans les hautes sphères de l'Etat. Ou Voltaire a-t-il simplement usé de ce procédé pour appuyer son penchant vers la tolérance des réformés (ou d'ailleurs la tolérance en général) ? D'ailleurs, il me semble qu'il ne mentionne que quasi-exclusivement les jésuites et les jansénistes, essentialisant ainsi le catholicisme et le protestantisme à l'une de leurs branches respectives (peut-être pour parer sa critique d'un peu de subtilité).
Me considérant agnostique, j'ai quand même bien plus d'affinités avec les réformés qu'avec les catholiques et donc je dirais que j'approuve le texte (en surface). Mais j'avoue ne pas être certain d'avoir directement cerné l'objet précis de la critique de Voltaire ici, bien que je ne sois pas sans ignorer son rapport à la religion.
Le reproche que je fais, qui est le même qu'aux autres œuvres de Voltaire que j'ai lues, c'est la difficile place que le lecteur peut offrir à sa réflexion au cours de la lecture. Voltaire enchaîne sans cesse. Cela donne du rythme et dynamise le récit, oui ; mais pour un conte philosophique, j'estime que c'est un défaut.