Il y a une oppression à lire ce récit de Zamiatine, qui à partir d'une histoire banale d'adultère, au fin fond de St Petersbourg inondée par la Neva, amène une implacable démonstration sur l'incommunicabilité.
Cette femme trompée est confinée dans la vacuité de ses pensées, autant qu'à la petitesse de son lieu de vie, et d'un destin sans échappatoire.
Il n'y a pas ou peu de paroles, mais des regards, des respirations.
C'est écrit sobrement, imagé, cela se déploie dans une atmosphère lourde et glacée.
On a envie de crier, cela se perdrait dans le tumulte de la Neva qui monte.
L'aveu final évitera t'il à la folie de s'installer.