Romain Roller revient d’Afghanistan, totalement dévasté. Ses hommes sont tombés dans une embuscade, il revenu vivant et entier, ce n’est pas le cas de tous ses amis. Alors qu’il est à l’hôtel à Paphos pour quelques jours de décompression, il rencontre une jeune journaliste, Marion. Leur liaison est sans lendemain, mais passionnée. Il apprend un peu plus tard qu’elle est mariée à un grand entrepreneur, mais ne peut s’empêcher de la rappeler, n’arrivant pas à renouer avec sa propre femme et son fils qui ne le reconnaît pas.
François, le mari de Marion, de 25 ans son aîné, est accusé de racisme après avoir répondu à une interview illustré d’une photo malencontreuse. Insulté à cause de ses racines juives, rejeté par ses enfants à cause de son divorce, c’est toute sa vie qui bat de l’aile en plus de son mariage.
Quant à Osman, un ami d’enfance de Romain, il a réussi à avoir un poste dans les hautes sphères politiques malgré son manque d’éducation classique, jusqu’à ce qu’il soit mis au placard.
Ces quatre personnages sont tous liés les uns aux autres et nous emmènent dans une épopée actuelle, politique et sociétale.
De prime abord, ce livre n’avait rien pour me séduire. Les romans sur la politique, sur les conflits et guerres au Moyen-Orient, sur les accusations de racisme, ne sont pas ce qui m’attirent réellement. Mais on m’a dit qu’il pourrait peut-être obtenir le Goncourt, alors je l’ai lu.
Et je n’ai pas regretté du tout ! Certes il est dense, mais je n’ai quasiment pas pu le lâcher. Je ne sais toujours pas ce qui m’a réellement séduite, mais je ne me suis ennuyée à aucun moment, je me suis attachée à tous les personnages malgré leurs failles (et elles sont nombreuses !). L’écriture m’a porté d’un bout à l’autre du roman et malgré les 500 pages j’étais presque triste de l’avoir terminé.
C’est donc un coup de cœur pour moi ! Si comme moi vous avez des réticences, essayez quand même de le lire, dépassez les premières pages très sombres et laissez-vous entrainer dans cette histoire on ne peut plus humaine !
Est-ce que ma critique vous donne envie d’essayer ?
En passant, je le classe dans mon challenge Pavé (524 pages)