Romain Roller revient d’Afghanistan, totalement dévasté. Ses hommes sont tombés dans une embuscade, il revenu vivant et entier, ce n’est pas le cas de tous ses amis. Alors qu’il est à l’hôtel à Paphos pour quelques jours de décompression, il rencontre une jeune journaliste, Marion. Leur liaison est sans lendemain, mais passionnée. Il apprend un peu plus tard qu’elle est mariée à un grand entrepreneur, mais ne peut s’empêcher de la rappeler, n’arrivant pas à renouer avec sa propre femme et son fils qui ne le reconnaît pas.


François, le mari de Marion, de 25 ans son aîné, est accusé de racisme après avoir répondu à une interview illustré d’une photo malencontreuse. Insulté à cause de ses racines juives, rejeté par ses enfants à cause de son divorce, c’est toute sa vie qui bat de l’aile en plus de son mariage.


Quant à Osman, un ami d’enfance de Romain, il a réussi à avoir un poste dans les hautes sphères politiques malgré son manque d’éducation classique, jusqu’à ce qu’il soit mis au placard.


Ces quatre personnages sont tous liés les uns aux autres et nous emmènent dans une épopée actuelle, politique et sociétale.


De prime abord, ce livre n’avait rien pour me séduire. Les romans sur la politique, sur les conflits et guerres au Moyen-Orient, sur les accusations de racisme, ne sont pas ce qui m’attirent réellement. Mais on m’a dit qu’il pourrait peut-être obtenir le Goncourt, alors je l’ai lu.


Et je n’ai pas regretté du tout ! Certes il est dense, mais je n’ai quasiment pas pu le lâcher. Je ne sais toujours pas ce qui m’a réellement séduite, mais je ne me suis ennuyée à aucun moment, je me suis attachée à tous les personnages malgré leurs failles (et elles sont nombreuses !). L’écriture m’a porté d’un bout à l’autre du roman et malgré les 500 pages j’étais presque triste de l’avoir terminé.


C’est donc un coup de cœur pour moi ! Si comme moi vous avez des réticences, essayez quand même de le lire, dépassez les premières pages très sombres et laissez-vous entrainer dans cette histoire on ne peut plus humaine !


Est-ce que ma critique vous donne envie d’essayer ?


En passant, je le classe dans mon challenge Pavé (524 pages)

Kissed-by-fire
9
Écrit par

Créée

le 26 sept. 2016

Critique lue 710 fois

5 j'aime

2 commentaires

Kissed-by-fire

Écrit par

Critique lue 710 fois

5
2

D'autres avis sur L'Insouciance

L'Insouciance
Kissed-by-fire
9

Critique de L'Insouciance par Kissed-by-fire

Romain Roller revient d’Afghanistan, totalement dévasté. Ses hommes sont tombés dans une embuscade, il revenu vivant et entier, ce n’est pas le cas de tous ses amis. Alors qu’il est à l’hôtel à...

le 26 sept. 2016

5 j'aime

2

L'Insouciance
dahlem
10

L'insouciance

Parmi les ouvrages favoris des Prix littéraires, Karine Tuil figure en bonne place. Un choix parfaitement justifié tant l’auteur parvient à tenir son lecteur en haleine tout au long des 528 pages de...

le 25 oct. 2016

3 j'aime

L'Insouciance
Lyr
5

On se la joue américaine

A l'issue de la lecture de cet ouvrage, je me sens partagé entre un vide et une impression d'avoir été floué. Quelques semaines m'ont été nécessaires afin que ce ressenti ce décante un peu pour...

Par

le 12 oct. 2016

3 j'aime

Du même critique

Zoo
Kissed-by-fire
8

Et si les animaux se rebellaient contre les hommes ?

Zoo est une tirée d’un livre éponyme, de James Patterson. Si le pitch de départ est identique, la série est librement adaptée du livre, avec autorisation de l’auteur. Les personnages de Mitch et...

le 18 nov. 2015

10 j'aime

2

Cessez d'être gentil, soyez vrai
Kissed-by-fire
7

Critique de Cessez d'être gentil, soyez vrai par Kissed-by-fire

J’avais beaucoup entendu parler de ce livre, mais c’est de retour de formation où sa lecture m’a été très vivement recommandé que j’ai finalement décidé de le lire. Ce qui m’a pris moins de 2h dans...

le 25 avr. 2017

8 j'aime

1

Riquet à la houppe
Kissed-by-fire
7

Critique de Riquet à la houppe par Kissed-by-fire

Depuis que je suis libraire, je lis toujours le dernier Nothomb pour savoir quoi en penser, d’autant plus qu’en une pause repas, je l’ai terminé. Celui-ci avait en plus eu le mérite de m’attirer...

le 18 sept. 2016

8 j'aime

3