Merci Freud
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le 11 juin 2014
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Allez, Sigmund Freud mène l'enquête. C'est une espèce de mode littéraire, les personnages historiques devenus détectives pour l'occasion d'une fiction. Ce genre de bouquin se situe toujours entre la volonté d'un auteur de vulgariser l'histoire et de faire une biographie légère, mais souvent aussi de n'être qu'un prétexte marketing pour vendre du papier. Reste à savoir quelles sont les intentions de l'interprétation des crimes. Déjà, on a affaire à un pavé de quoi caler n'importe quelle armoire normande, mais assez digeste et bien maîtrisé pour se lire assez rapidement, sans trop d'ennui. Le style se fait discret, sobre. En ce qui concerne l'histoire, le prétexte c'est de suivre Freud qui vient faire une série de conférences aux USA (fait historique) et il prête main forte à un jeune psychanalyste qui doit démêler des intrigues et enquêter sur une série de meurtres (fiction).
Pour l'aspect historique, le contexte est bien rendu. L'auteur connaît bien l'époque, on sent l'envie de faire partager sa passion pour le New York de cette période. Il résume surtout la réaction de l'Amérique face aux pensées de Freud. En revanche, Jung présenté comme un fou furieux et un Freud diminué par la maladie frisent souvent la parodie. Le récit fictionnel quant à lui relève de la pure ineptie. Si l'introduction reste amusante, le jeune et sémillant analyste qui s'en remet à Freud pour psychanalyser une jeune et sémillante femme. La suite relève de la pire aventurette, avec des moments de bravoures inutiles et pas crédibles. Les héros coincés sous le pont de Brooklyn vont-ils s'en sortir ? L'intrigue s'enlise dans une volonté de faire naître des révélations multiples à un rythme régulier (faut pas ennuyer le lecteur plagiste). L'ensemble se noie dans une invraisemblable complexité de l'histoire, même si la méchante à la patience de nous résumer le tout à la fin, c'est incompréhensible. Pourquoi créer une telle machination diabolique pour tuer quelqu'un, alors qu'une simple balle dans la tête à la page trois aurait suffit. Il faut compter de surcroît avec les clichés du genre, l'amnésie si pratique, les jeunes filles frêles et incapables de se défendre et le trop fameux monologue du méchant. Enfin, si la lecture dans le texte de Freud peut encore paraître rebutante, il existe d'autres fictions mettant en scène Freud qui font mieux comprendre sa pensée. Ce livre demeure quant à lui anecdotique.
Créée
le 17 sept. 2017
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