Un coin paumé d'angeleterre.
Des vieilles baraques au milieu des champs.
Un mort, retrouvé suicidé dans sa voiture.
Un gamin qui préfère passer son temps à lire qu'à mettre le nez dehors.
Et la famille Hempstock, 3 femmes de 3 générations, vivant ensemble. Aux allures de bonnes sorcières.
Des pièces d'argent qui apparaissent comme par magie, un petit peu partout, et là, c'est le début des problèmes.
Histoire d'un monde au-delà de celui que nous connaissons, des êtres tapis dans l'ombre, qui attendent de venir dans le nôtre. Y creuser leur place, y asservir l'humanité - d'une façon ou d'une autre.
Neil Gaiman reprend les thèmes qu'on lui connaît : enfance, mondes parallèles, entités maléfiques mais pas tant que ça - une entité qui cherche avant tout à avoir une place - des enfants qui se retrouvent à devoir affronter leurs propres peurs, affronter des situations traumatisantes.
Sous le couvert du fantastique, Gaiman aborde des thèmes forts de l'enfance, de la construction de soi, de la famille, de la solitude, de la lecture...
Un livre qui s'avale d'une traite. A croire immédiatement à tout l'univers mis en place par l'auteur, à voir sous les êtres humains les monstres qui grouillent.
Un livre plein d'aventures, de suspens, d'une psychologie fine, aux personnages touchants, avec une jolie pointe d'humour en coin et une bonne dose de fantaisie.
Ce livre pourrait être le cousin de Coraline, tant beaucoup de choses y ramènent. Un univers où j'aime me laisser mener les soirs d'hiver.