Second tome de la seconde saga d'Ewilan, ce tome souffre de ralentissement par rapport au reste de la saga et voit naître les problèmes futurs de Pierre Bottero ainsi que ses erreurs habituelles. Cependant, cette fois-ci, ma critique devrait être relativement rapide.
Ce tome se veut un tome de jonction, à la fois annonciatrice d'une nouvelle quête et moment de la vie habituelle, nous avons l'occasion de voir l'évolution d'Ewilan et Salim. La vie d'étudiante de la première tandis que le second reste un apprenti marchombre. Il est cependant relativement difficile d'estimer depuis combien de temps il s'entraine ... Globalement cela est censé se passer 3 semaines après le retour d'Ewilan à Gwendalavir. Or on sait que la fin du roman se passe environ 6 mois après son passage à l'institution dans le tome 1 ... On peut commencer à tracer l'âge de notre héroïne et deviner depuis combien de temps les deux jeunes gens ont changé de monde. (Sachant que le tome 1 des Mondes se passe 3 mois après le tome 3 de La Quête ...). Mon amour de l'ordre m'oblige à supposer qu'on est donc ici à environ 1 ans après le début de l'histoire.
Globalement cette partie "normale" est intéressante. On développe un peu la vie de Gwendalavir ainsi que le monde des Marchombres qui est cependant pas forcément des plus claires. Notamment sur la notion du bien ou non qu'ils font. Alors que dans la première trilogie on peut comprendre que par essence le marchombre est un "mal" pour le reste de la communauté, ici c'est à relativiser et les marchombres semblent plus "bon" que mauvais, ou en tout cas quand ils sont réellement marchombre.
Bref, la relation Ewilan/Salim évolue tout le long du tome, et on aime voir les baisers se faire plus nombreux, les calins plus insistant, la tendresse plus forte encore. Détail qui me plait.
Le style d'écriture garde les mêmes habitudes même si la juxtapositions de phrases courtes ne cesse de se développer, commençant à devenir le style si caractéristique, et si énervant, de Pierre Boterro.
Dans la même longueur d'onde, parmi les défauts nous voyons la difficulté à gérer les personnages. Bjorn et Mathieu, déjà absent du tome 1 ne sont toujours pas de retour. Idem pour Altan et Elicia mais bon, ça, on s'en passe. Bjorn était un élément moteur de La Quête, son absence dans Les Mondes est donc des plus génante. L'auteur a du se rendre compte de cette absence d'humour lié au voyage de Bjorn et à donc permis un retour humoristique grâce à la vie normale d'Ewilan d'une part (les étudiants), Salim d'autre part (très présent) et le retour de Chiam Vite, le fael si amusant.
Malheureusement, le retour de Chiam Vite, amène aussi un nouveau personnage Erylis et également notre cher Artis Valpierre. Malheureusement seul ce dernier personnage est encore là à la fin du tome. C'est donc un passage éclaire pour les deux faels, et ça à mon plus grand desespoirs. Comment peut on s'attacher à des personnages si ils ne restent en place que pendant un quart d'un seul des livres ?! La gestion des personnages est donc toujours aussi difficile. Cependant le groupe s'étant ressoudé pour le tome 3, nous pouvons être optimiste.
Sinon, il y a aussi le côté Too Much qui est des plus ennuyeux ... Et hop, Ellundril, marchombre légendaire ! Alors qu'elle n'est qu'une légende elle se décide d'aider nos amis ... Et hop, l'oeil d'otolep qui sauve Ewilan grâce ... à son cheval ! WTF ?!
Ilian est toujours aussi peu attachant et le pseudo-triangle amoureux Ewilan-Liven-Salim n'est qu'à moitié réussi, l'histoire allant trop vite sur ce point là ...
Bref, loin d'être le meilleur tome d'Ewilan, il reste distrayant, cependant il a un côté tellement anarchique que ma critique est dans le même état : bordélique.