Les Targaryens sont des bons Aryens
Contrairement à GoT l'intrigue est beaucoup plus limpide, Martin en profite pour revenir sur les thèmes romantiques qu'il affectionne avec tournois, chevaliers errants et nains à foison. Il n'y a pas 36 narrateurs différents éparpillés aux quatre coins de Westeros, ici on se concentre sur les pérégrinations de ce duo insolite entre un chevalier errant et son écuyer.
A l'opposé de chez Cervantès ici les créatures fantastiques existent réellement et les rôles sont inversés.
Comme dans une pièce de théâtre les premières pages listent les personnages cités dans l'histoire. Même ceci ne suffit pas à éclaircir totalement le tableau, y compris pour les lecteurs des précédentes nouvelles le nombre important de protagonistes peut facilement embrouiller, le plus difficile étant les membres de la même maison.
Dans l'univers de Martin nul personnage n'est ce qu'il paraît de prime abord et les révélations qui interviennent au cours de l'intrigue nous font reconsidérer sans cesse les détails passés. Le titre original "The mysterious knight" est d'ailleurs dans la même veine, ne pas se fier aux apparences est le credo pour survivre dans les 7 couronnes.
Concernant les deux héros, Dunk et l'Oeuf, l'intérêt est différent car l'on sait déjà qu'un avenir glorieux les attend et il est plaisant d'assister à leur parcours depuis Culpucier. Ce préquel à GoT permet notamment de s'attarder sur la dynastie Targaryenne dont seuls les vestiges sulfureux sont parvenus jusqu'à la saga principale, et on est servi puisque les chevelures platine sont légions.
Le vocabulaire est riche faisant toujours la part belle au lexique médiéval et les noms traduits depuis l'anglais sonnent plutôt bien. La brièveté de l'histoire par contre étonne tellement l'auteur nous avait habitué à plus prolixe, surtout cette fin décevante à demi bâclée qui expédie le dénouement en 2 paragraphes.