Premier constat concernant de Claudie Gallay, dont c'est le premier roman que je lis (et c'est son premier livre publié), son écriture a quelque chose de prenant, de percussif, qui n'est pas sans rappeler Céline. Et j'essaierai un autre roman pour voir. Mais là, c'est trop. La famille qu'elle nous présente semble sortie d'un autre âge, sans civilisation, sans morale. Des êtres démunis guidés par leurs seules pulsions et frustrations. Et elle charge ce tableau de détails qui en deviennent tout d'abord répugnants, glauques, et puis finalement grotesques. Au final, j'en ai même ri par endroit. Le summum étant l'œil de verre de la pauvre petite Simone dont on suspecte une poule de l'avoir avalé... Ca doit faire longtemps que Mme Gallay n'a pas vu une poule... Bave, morve, excréments, fluides corporels en tout genre. Bestialité du père, pulsions violentes du fils, et au milieu, la jeune Manue. J'en ai vu des endroits déshérités, mais à ce point, ça tient de la dépression profonde de l'auteure, voire du fantasme. Bref, j'ai fini par survoler les chapitres pour en finir plus vite.