L’histoire est ancrée dans un quartier et ses quelques immeubles : quelques prénoms et courtes anecdotes d’enfants ou autres habitants sont cités comme si on les connaissait.
Tout le monde dans le quartier semble savoir qu’il y a un habitant spécial au 1er étage, surtout les enfants, pour qui c’est forcément un ogre. Pour les adultes, ils dédramatisent, ou ils ne s’y intéressent pas ; ou ils se disent / croient / savent que ce n’est pas un ogre, mais une personne solitaire mais imposante physiquement. (peut-être même qu’ils savent déjà son métier, mais ne s’y intéressent pas plus que ça, ou ne considèrent pas important de le dire aux enfants)
OGRE ou PAS OGRE ? Les images n’en disent pas plus : il ne sort que dans l’ombre, c’est ce qui est dit ; mais il est représenté avec une tête différente à chaque fois. Tout le reste de l’image est représenté dans un style très simple : comme des ombres remplies avec des couleurs uniformes, sur un fond de couleur totalement uniforme aussi, créés numériquement (pas très émerveillant comme illustration, ce qui est dommage pour un album avec des grandes pages). Mais ce qui prend la place de la tête de l’ogre est un dessin très fin, très détaillé, représentant un poisson, un serpent, une chouette, … ça dépend des fois.
Quand on découvrira ce qu’il fait de ses journées
(il est artiste)
; ça m’amène à penser que c’est bien une personne, solitaire, [avec le métier secret que j'ai mis en gris], et imposante physiquement, que les enfants appelaient ogre pour l’impression que ça leur donnait, en en étant vraiment convaincus, effrayés et curieux.
J’ai évoqué l’histoire telle que je pense la comprendre ; mais le mystère qui plane est une part de cet album, qui peut déranger quand on aime, comme moi, avoir toutes les clés de l’intrigue. D'autant que ce n'était pas si intrigant et passionnant que ça.