Alors c’était ça L’oiseau Canadèche ? Parce que tu sais moi j’étais carrément immaculé question Jim Dodge et j’écoutais tout le temps celleux qui l’ont lu avec une bonne grosse pointe d’envie, à vouloir à tout prix savoir ce que ça faisait de lire ce graal askip et après de pouvoir dire partout à qui veut l’entendre à quel point ce livre est fabuleux.
Ben vous savez quoi ? On veut rien savoir, on veut rien savoir et vous savez pourquoi ? (c’est une référence pré2010 québécoise dac ? c’est pour introduire mon intro en vrai je dirais jamais ça)
PARCE QUE J’AI CARRÉMENT (mais alors carrément au carré) ADORÉ !
C’est super dommage par contre qu’on ait pas l’équivalent de son nom en français ; en VO ce roman s’appelle Fup, nom donné au volatile qui donne lui-même son titre au roman mais je m’égare FUP donc qui est est jeu de mots entre fup the duck et fucked up, voilà. En français ça donne l’oiseau Canadèche pour canard et dèche. Mais allez je titille un peu et j’aurai certainement pas trouvé mieux !
En plus en vrai on s’en fout, parce que j’ai pas encore parlé de l’histoire mais c’est tellement … Je sais pas ce que vous ressentez quand vous lisez du Tom Robbins, du Brautigan, du Crumley, du Christopher Moore ou du Edward Abbey mais ces types arrivent à vous faire gober des situations complètement branques, des histoires de soûlards qu’on se raconterait autour d’un feu de fortune, ils arrivent à mystifier les personnages comme des conteurs de merveilles et Jim Dodge fait donc partie de ceux-là (j’en savais rien calme ta mule).
Ok, c’est oldschool, ça parle gonzesse et alcool, mais encore une fois c’est pas le propos, ce style (ou alors c’est le traducteur j’en sais rien), ça te glisse sur la langue comme un petit cornichon acidulé mais qu’aurait un goût sucré une fois arrivé dans l’estomac, y’a des brûlures nulle part, on est dans une bienveillance de conteur à la Thomas Berger ou plus récemment de John Irving, tu vois un peu ou pas ?
Pourtant l’histoire elle tient sur le dos d’un paquet d’allumettes minou ; c’est un vieux né à la fin du far west qu’arrive à récupérer la recette d’un whisky qui donne l’immortalité, ce vieux a eu une enfant tard, qui elle-même à un fils mais suite à des morts très très débiles (mais plausibles) ce petit fils va être élevé par le grand père un peu maboule jusqu’à ce qu’ils adoptent une canne nommée Canadèche.
Je peux pas en dire plus j’te jure. C’était tout tip top, ça a le décor d’une partie de la Californie et ça sent cette espèce d’odeur de fond de sachet de popcorn quand il reste plus que la graisse et les morceaux de maïs qui niquent les dents, c’est tout caramélisé mais c’est quand même la célébration de pauvre gars célestes (héritage beat generation j’imagine).
Ça dure 100 pages, si t’as pas lu tu prends aucun risque à changer d’avis, moi on m’a même conseillé de le relire au moins une fois par an et ça me tente vraiment de la jouer comme ça !