Le livre de Jim Dodge, romancier et poète américain, auteur rare et globalement très apprécié des amateurs, comme moi, de contes naturalistes et d'humour bucolique, est arrivé précédé de sa réputation. J'y suis donc allé, insouciant, avec le sentiment de m'aventurer en terrain conquis et providentiel. Mais ne serait-ce pas précisément la raison pour laquelle j'ai eu le sentiment d'emprunter un sentier trop défriché ? Toujours est-il que je referme ce court roman avec une impression de déjà-lu, surtout mâtinée d'un gout de trop-peu. En effet, le livre semble parfois viser l'épure à tout prix, au risque du dépouillement, ce qui toutefois reste en totale cohérence avec l'un de ses thèmes principaux - l'éloge de la simplicité. Je reste donc un peu sur ma faim, alors que j'aurais aimé voir certains éléments plus développés, comme la symbolique des clôtures ou l'interprétation des parties d'échecs, sur lesquelles il y aurait eu beaucoup à dire. Mais regretter ce point ne m'a pas empêché d'apprécier les protagonistes, simples et colorés, et de savourer le discours sur le retour aux fondamentaux de personnages foutraques, butés et anticonformistes.
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