Euh...
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Pour tout vous dire, cela fait quelques années déjà que Pierre Cordwain de Kosigan, dit le Bâtard de Kosigan, me faisait de l'œil. Rien que de très normal pour un mercenaire séducteur sans scrupules. J'avoue que j'étais assez attirée par son côté résolument "bad boy", ses promesses de voyage à travers la Guerre de Cent ans (mon rayon) et le roman d'heroic fantasy relatant ses exploits signé Fabien Cerutti, un auteur champenois familier de l'histoire de Bourgogne (mon rayon aussi).
J'ai donc cédé à ses avances avec une certaine complaisance et moi qui vis en terre bourguignonne à Montbard tout près de la cité médiévale de Semur-en-Auxois (qui vit se célébrer mes noces il y a quelques années), je n'ai pu que sourire et m'amuser de croiser des personnes fictifs portant les noms de ces villes si familières et chères à mon cœur.
Le Bâtard a globalement bien tenu ses promesses : aventures guerrières et renversements de situation incessants, rythme soutenu, personnages aux dons magiques, histoire de France revisitée très librement mais crédible, etc. Il y a quelque chose de J. R. R. Tolkien et de G. R. R. Martin dans l'univers créé par Fabien Cerutti, et il y a aussi du Robin des Bois, de l'Indiana Jones et même du Flash Gordon chez Pierre Cordwain de Kosigan. Mais (car il y a un mais), c'est peut-être justement parce que le lecteur ressent fortement toutes ces sources d'inspirations diverses qu'il a du mal à déceler le style propre de l'auteur.
Le roman commence fort, un peu à la façon de "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski et on a très envie de s'attacher au Bâtard comme à un autre Gesufal mais pour ma part, je me suis tenue bien malgré moi au bord de l'engouement, souffrant quelque peu de la plongée trop minutieuse dans le déroulement d'un tournoi pendant près de deux cent pages et finalement, vexée d'être régulièrement arrachée à l'univers médiéval proposé pour être transportée à la fin du XIXème siècle dans un récit épistolaire parallèle qui ne m'a pas passionnée et m'a même semblé fort confus.
Peut-être ai-je trop senti que l'auteur voulait faire du Bâtard un autre Benvenuto, usant d'humour et d'un langage putassier, hélas insuffisant à faire de lui un véritable "bad boy". Toutefois, malgré ce bémol, le roman se lit bien et offre un réel moment de divertissement.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2021, Challenge MULTI-DEFIS 2021, Challenge PAVES 2021 et Challenge ATOUT PRIX 2021
Créée
le 23 janv. 2021
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