Ce n'est certes pas de gaieté de cœur que j'abandonne ce roman au dernier tiers mais cela fait déjà plusieurs centaines de pages que je lutte et résiste contre un ennui croissant.
S'il existe des coups de cœur inattendus, il existe aussi des déceptions inattendues. "L'ours et le rossignol" en fait désormais partie. Bien que nourrissant quelques craintes initiales comme à chaque fois qu'un auteur américain se lance dans l'écriture d'un roman ayant la Russie pour épine dorsale, je me suis lancée dans cette lecture avec l'espoir de réellement me divertir. J'attendais de l'action, du rythme, de l'aventure, une pincée de magie ou de fantasy, le tout assaisonné de tradition folklorique russe.
Connaissant bien ce pays-continent aussi effrayant que fascinant mon attente était peut-être légèrement faussée dès le départ mais je crois surtout que ma déception vient essentiellement de l'absence de rythme et d'action. L'impression de faire du sur-place malgré les chapitres qui défilent, l'incapacité de m'attacher aux personnages, l'attente agaçante de voir survenir un événement, un rebondissement, n'importe quoi qui me tire de l'inertie de la narration. J'ai donc jeté l'éponge quelques cent pages avant la fin de ce premier tome, passant peut-être à deux pages de l'action tant désirée mais les jeux sont faits, rien ne va plus et je passe mon chemin.