L'Outsider, c'est l'entraîneur sportif de votre gamin qui un jour de grand match se fait arrêter devant la ville entière. Émois chez les habitants. Un homme sans histoires est l'assassin d'un enfant d'une dizaine d'années sauvagement tué. Le présumé innocent tient bon et clame son innocence, mais le mal est déjà fait. Tout concorde, empreinte, témoin et ADN. Pourtant, le doute est là. Est-ce vraiment cet homme, si discret et aimé, qui aurait commis un acte aussi affreux ?
Le polar n'est pas un genre que j'apprécie particulièrement. Le sang n'est pas un problème, mais j'ai tendance à m'ennuyer tant, je ne me sens pas impliqué. J'avais donc quelques réserves sur l'Outsider, bien que ce soit le King. Pourtant, je lui ai laissé sa chance.
C'était plutôt bien partie. L'auteur arrivait à m'intéressait à cette petite ville qu'est Flint City. On découvre des habitants chamboulés, qui ne savent plus quoi penser et sombre dans une haine de l'autre jusqu'à vouloir sa mort. L'humain, c'est ce que j'ai toujours aimé chez Stephen King. D'ouvrages horrifiques ou fantastiques, ces derniers sont souvent justes avec l'âme humaine.
Doucement, mais sûrement, le roman bascule pour laisser la place au fantastique. Holly, Ralph et les autres sont alors faces à eux-mêmes et à leurs capacités à admettre l'impossible. Mais les similitudes avec les autres romans de l'auteur apparaissent et c'est là que ça se gâte. L'utilisation de peur enfantine, un grand méchant proche de Ça et des mécaniques déjà vu par exemple son sans surprise et déjà vu pour l'auteur. Pourtant, j'ai aimé ma lecture jusqu'à la fin. Jusqu'à cette conclusion et combat final digne d'un boss de jeu vidéo qui m'a totalement rejeté de l'histoire. J'en garde une sensation amère et d'avoir lu 500 pages pour une fin bâclée.
En conclusion, l'Outsider n'est pas mauvais puisqu'il se laisse lire. Cependant, j'aurai aimé plus d'originalité, bien que je salue l'écriture des personnages et la psychologie ambiante des habitants de la ville.