Ce livre est monstrueusement épique. S'il commence doucettement sous la forme d'un récit d'errance et nous montre deux protagonistes à la recherche de quelque chose dont ils ignorent tout, sauf son influence néfaste sur le monde, lorsque les choses se précisent le bouquin acquièrent une dimension homérique qui parvient à concurrencer le premier tome de la saga.
Ursula K. Le Guin n'a par contre pas le talent de Tolkien pour peindre des épopées dans leurs moindres détails, et on a parfois l'impression de seulement survoler certaines choses, mais tout le dernier tiers du bouquin est extraordinaire.
Une très très bonne conclusion à une courte saga qui me laissera d'excellents souvenirs, même si ma préférence va tout de même au Sorcier de Terremer. L'univers est tellement riche (et sous-exploité) qu'on se dit qu' Ursula K. Le Guin aurait pu sans l'ouvrir à d'autres auteurs à la façon d'un Lovecraft, et exploiter ainsi ce lore fabuleux qu'elle a su créer.
17/20