The One.

L’unique et sa propriété unique œuvre de Max Stirner aborde les sujets de l’unicité et du groupe ainsi que les relations entre eux.
Stirner affirme que la société validerait l’existence d’un homme selon sa contribution, celui qui n’aurait rien apporté serait nié, estimer un "homme" différent comme "homme" c’est être moral, ne pas le considérer comme tel est amoral, "Je" est un homme et "Tu" est un homme, "Je" est "Tu", "Je" et "Tu" sont hommes alors, l’homme n’est pas "Moi".
Groupe et généralité saisissent des concepts différents sous un seul mot, à défaut de saisir, ils séparent le "Moi" de lui-même.
La moralité accorde de la valeur uniquement à l’homme et ce qui s’en approche, l’amoral doit alors avoir de la valeur pour "soi". Cette valeur se distingue par la capacité d’action dans la société, celui qui en est incapable peut bien mourir ou disparaître. (https://www.youtube.com/watch?v=K3aXw1ZhsgI)
L’organisation sociale n’est basée que sur l’association d’égoïste rois aspirant à devenir ce qu’ils sont, l’homme propriétaire de l’homme et ne peut donc être possédé, l’association naît alors.
Le "moi" qui ne possède pas le souci de la société se voit alors aliéné.
Les relations ont pour but le renforcement et non plus lieux d’être à sa disparition, la relation entre "hommes" se limite alors à l’intérêt et l’absence d’intérêt envers l’objet.
La société ne trouve aucun intérêt dans le bonheur du "moi" sauf si l’intérêt du "moi" se révèle être avantageux à l’homme, c’est alors que l’on lui "vole" son unicité et qu’on la partage, le bonheur du groupe est la priorité.
Le Moi est unique et séparé de l’homme, unique et donc solitaire, désire laisser une trace de son existence tout en se détachant de son humanité, ne supporte pas d’être une fraction de la société et pour son épanouissement doit donc s’accomplir.
La capacité d’accomplir un acte par le "moi" permet alors de confirmer son unicité, l’incapacité à l’accomplir le frustre, l’acte par l’homme est banal.
Les ambitions du "soi" divergent alors de la société, il peut alors choisir de définir celle-ci comme moyen ou non.
S’il l’accepte comme moyen, il en fait sa créature et l’apprivoise.
S’il refuse, il est apprivoisé et devient la créature.
Celui qui travaille pour jouir de son labeur n’est pas un "homme", l’homme espérant en la société et travaillant pour en est un, le "moi" espérant en "soi" est soi un monstre soi un dieu.

Dans l’esprit d’un "Ainsi parlait Zarathoustra", Stirner présente une œuvre forte intéressante qui pourrait avoir inspiré Nietzsche (qui sait ?) avec une dose de spiritualité en moins.
La société et la morale de l’homme par Stirner me laissent songer à la conscience de soi par le groupe de Nietzsche et par l’impossibilité de se saisir par soi même, le "moi" est alors un acte dégénéré de la pensé par la conscience, Kant démontre quant à lui que la morale est logique donc nécessaire à la société par un acte de foi qui est aussi un acte dégénéré, mais à défaut de la précédente conclusion plus avantageuse au groupe.
Je me demande bien quoi penser.