En février 2022, le quotidien des ukrainiens a basculé dans l’horreur : bombardements incessants, destructions aveugles, et la mort qui rode et menace sans répit. Pour les danseurs de l’Opéra, la détresse est profonde. Et pourtant, malgré les départs pour le front, les corps martyrisés, et l’angoisse permanente, ils décident de danser, à l’hôpital dans une premier temps puis à l’Opéra, au risque de devoir interrompre le spectacle en cours en cas d’alerte. Même le répertoire doit s’adapter : Tchaïkovski est en disgrâce, parce qu’il est russe et qu’il était le compositeur préféré de Staline.
Beaucoup de grâce et d’espoir dans ce roman émouvant. Des personnages admirables par leur ténacité et leur courage pourtant mis à rude épreuve, d’autant que la mort ou le handicap ne sont pas de vaines menaces.
Dans la lignée du précédent roman de Stéphanie Perez, Le Gardien de Téhéran, le roman donne une visibilité à ces héros de l’ombre, dont la foi et la pugnacité alimentent une volonté de vivre leur passion malgré tout.