There is a light that never goes out (to die by your side is such a heavenly way to die)
Xavier Deutsh. L'homme qui écrivit Les Garçons, qui me donna envie de découvrir un monde de poésie qui m'était inconnu. L'homme qui écrivit La petite soeur du Bon Dieu, livre dont je n'ai rien compris ou presque, parce qu'il n'y a rien à comprendre, parce que c'est normal de trouver des schtroumpfs dans le ventre d'une baleine. Xavier Deutsch le poète.
C'est ce qui semble être la fin du monde. Des chiens marchent sur l'Asie et dévastent tout sur leur passage. Ils courent, courent, dans une masses monumentale. Ils n'épargnent pas. Le soleil à disparu, les gens attendent. De mourir, de partir, de s'échapper, de survivre. Ils attendent la fin de la fin du monde, ou du moins ils l'espèrent.
Attend aussi Sapin, marin français donc le bateau La Belle Etoile attend l'ordre de départ confus d'un commanditaire mystérieux. Sapin sait qu'il va partir. Il veut aider, du moins, il veut aider les jolies femmes en détresse. Il sait que bientôt il partira, et que tous ceux qui ne partiront pas périront sous le poids des dogues qui avancent, des dogues qui se rapprochent, des dogues qu'on entend venir. Il veut aider, il nous semble, mais peut être qu'il ne veut que s'aider lui même, peut être qu'il ne veut que s'apaiser. Par ce que sur son mystérieux bateau, personne n'est embarqué, à part un vieux et ses juments.
Pourquoi ? Il s'agit là du seule mystère du livre. De la seule subtilité qui importe de découvrir par soi-même. Le reste n'est que cette douce poésie qui effraie, qui transporte, qui charme. Sapin et sa sirène, les disparitions, l'attaque des cétacés. L'effroi. C'est la fin du monde, on la voit, on l'imagine. On entend les chiens hurler au milieu de la mer. On espère la fin.
Comment, diable mais comment Xavier Deutsch arrive-t-il à faire de ses livres si farfelus, si disparates, si cocasses, des livres addictifs, prenants, et dont le dénouement arrive à nous surprendre ? En effaçant les frontières du réel et du rêve, tout est permis. Pour le meilleur.
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There is a light that never goes out, The Smiths