La genèse, commencement biblique, établissement d'une forme de métaphysique provenant d'un être total puis redirection vers un anthropocentrisme simpliste, le Total nous ressemble, il nous a créé à son image, création d'une forme de vie unique ayant la possibilité de se lier à la Totalité.
Apparition d'un sexisme assumé, le reste du livre se présentera comme ceci, l'homme puis la femme. Le jardin est une forme de totalité au niveau des deux humains, ils ne peuvent voir plus loin que cela, le Total le sait bien, il a conceptualisé en fonction du niveau spirituel.
La Pomme représente la connaissance, le dépassement du stade originel des bipèdes. Mordre dedans signifie dépasser une bonne fois pour toute le stade animal pour assumer tout ce qu'est l'Humain.
Un état de transition tourné vers Dieu, l'entre-deux source de tout mal, la complexification du développement amène l'obscurité, pour l'effacer il faut apporter la lumière par la réflexion, au début ils étaient dans l'éclairement bestial le plus complet, en se soumettant au serpent, en voulant voir plus loin, leurs yeux se sont ouvert et maintenant ils doivent assumer cette longue route vers la conscience de soi, ce qui les sépare fondamentalement des autres mammifères.
La féminité est choisie pour cela car elle représente le péché, un être menant forcément à l'obscurité et le chaos, l'homme devant la soumettre dans ce grand périple pour ainsi garder le cap vers le flamboiement.
Devant porter leur croix avant l'heure, ils assument leur place dans les terres imparfaites, enfantant dans la douleur. Abel tué par Cain par simple jalousie, ce dernier représentant parfaitement l'envie pulsionnelle de base, celle que l'on doit faire disparaitre sur la route vers le savoir total. Chassé à son tour, L'Eternel lui laisse la chance de poursuivre la voie, un premier pardon pour cet être qui nous est souvent présenté comme vengeur.
Le troisième fils, Seth, apparait, on nous dit qu'il s'accouple avec une femme inconnue, que la lignée adamique vit des siècles et enfante par dizaines. Un indice nous montrant qu'il y a clairement une distinction entre cette race présentée comme ayant eu l'esprit et l'autre, majoritaire, qui n'est qu'une autre espèce à deux pattes sans réelles volontés d'évolution. Une coexistence qui ne peut mener que des problèmes selon ce dogmatisme séparatiste.
Le conte de Noé, le Seigneur a voulu remettre la partie à zéro car il en a eu envie, trop de mal au lieu de le purifier, on le fait disparaitre, la compréhension est limitée, quand cela dépasse un certain stade, on préfère annihiler l'adversaire. L'Alliance qui suit montre que ce peuple se soumet totalement peu importe les actes encourus.
L'histoire de la Tour de Babel, signe que les individus ne doivent pas s'élever vers Dieu mais se soumettre à sa Loi, le changement est donc limité à un certain niveau, la domestication de la matière et la restriction de l'élévation par des règles établies inaliénables, cette religion pour l'instant n'est qu'un établissement d'une ligne clair entre une espèce et le reste du monde vivant mais pas une vision vers l'infinité, une auto domestication de leurs penchants destructeur, Dieu puis le bétail.
La circoncision, la soumission dans la chair, Abraham prêt à tué son fils infériorité à l'être Supreme dans l'Esprit, tout cela se rapproche du sectarisme avec ses rites qui n'ont pas d'intérêts philosophiques ou de développement de soi de manière générale.
Des interdits apparaissent avec la destruction de Sodome, ceux-ci sont flous dans leur sens par rapport au mal qui semblent vouloir leurs être reliés, un règlement abstrait pour des gens qui veulent se concrétiser dans de la matière bien palpable.
Fin du départ avec Jacob et ses fils, Joseph est rejeté pour sa différence, celui-ci pardonnera plus tard du fait des liens de sang, la fratrie se réunira à nouveau pour former les douze tribus d'Israël, l'établissement de la Terre Promise peut émerger.
L'Egypte, première grande terre d'oppression subie par les juifs, qui n'a cessé depuis ni dans La Bible ni dans l'Histoire. Premier semblant de Prophète, Moise apparait comme le changement évident que mérite son peuple, des miracles se produiront pour combattre le Pharaon, des forces surnaturelles présentés comme faisant partie intégrante de l'aura de ce descendant adamique.
La marche dans le désert qui suit n'est qu'une épreuve de plus pour le groupe, montrant ainsi leur dévotion ou non. Le désigné s'en va sur la montagne, recevant enfin des commandements clairs dans leur sens mais flou dans leur incomplétude.
Le Talion proposé comme la solution universelle dans l'éternité, celui-servant à garder sa communauté au même niveau de développement, laissant donc les humains dans une restriction constante. Dieu, l'homme, la femme, l'esclave et le bétail voilà l'ordre de soumissions qu'établit le décalogue.
Le veau d'or premier symbolisme du mal dans le monde concret, les autres cultes sont à proscrire ou punir sinon la fureur s'abattra peu importe la morale de ces membres, peu importe la volonté, il y a une clair distinction entre Israël et les autres.
Pour finir la complétude de la matière, de nombreuses lois seront ajoutées et tout un système de ritualisation et d'autels seront amenés terminant ainsi la sacralisation de l'invisible, devant ainsi le troupeau du berger impalpable.
Le lévitique est un long livre similaire à un code civil juif, Les Nombres signifient le dénombrement du peuple d'Israël pour commettre de futures guerres, la domination totale de la terre promise par la violence est légitime pour les descendants divins. Les inquisiteurs continuent la construction de leur pays par un système hiérarchique et juridictionnel basé sur la religion, l'homme en tant que tel n'a pas sa place, il est vu comme un être forcément ignoble si il n'est pas assujettis au Seigneur.
L'histoire de cette descendance est essentiellement constituée de guerres, jeux de pouvoirs, répétitions incessantes d'erreurs et de fautes dans les générations, la morale et la philosophie n'évolue pas, tout est fait pour que la pensée reste la même, une consanguinité intellectuelle de haut niveau.
Les systèmes de juges, prophètes ou rois ne changent pas fondamentalement les bases du judaïsme, des évolutions pragmatiques pour l territoire et les cités, les peu de modifications ne servent que la matière et jamais l'esprit, Dieu est vu comme un être terrifiant, source de conflits et de miracles, ni bien ni mal il n'est que la totalité des éléments présents dans un environnement. Le Temple de Salon n'est qu'un prolongement de l'Autel originel et pas une nouvelle étape, tout n'est qu'hommage au passé, le principe de transition donc d'essence tournée vers le futur est bloquée par la soumission au passé, une société constamment dans le présent par l'annulation de deux forces contradictoires.
Les Sapientaux ont été écrits dans une période temps similaires, ils sont plus riches en réflexion malgré le fait que Job soit totalement sous la fatalité céleste, les livres suivant sont riches en aphorismes ou chants permettant un approfondissement de la pensée globale.
Le chaos géopolitique continue dans les livres prophétiques. Immigrations, tensions, esclavages, un long récit autour de tout cela et des différents pays environnants, tout est raconté selon une seule version, la vérité se cache aussi dans une confrontation, celle de la vérité.
Dieu et des anges apparaissent pour la première fois, devant Ezéchiel, ils ont de terribles pouvoirs, le Tout-Puissant précédemment symbolisé par une Nuée noire apparaissant dans l'Autel du commencement judaïque et sortant de celui-ci pour détruire les adversaires est maintenant apparu comme à forme plus ou moins humaine, des changement commencent à s'opérer dans les récits, les livres du changement, léger mais apparent dans leur histoire qui commence à ressembler à une narration internationale et s'intéressant au point de vue des peuples Goy.
Destruction total de l'ordre établi, Dieu apparait dans un bébé, il ne passe plus par Prophète pour son message, l'homme devient le message divin et donc la Prophétie. Le coté humain du choisis disparait pour laisser place à quelqu'un atteint un nouveau stade d'évolution.
Il représente l'évidence cachée depuis le commencement, la destruction totale de la complexification pour se protéger du savoir et du pouvoir, la simplicité pour permettre l'universalisation.
Il parait prétentieux et arrogant mais ils sont quand même attirés et ne savent pourquoi dans ces manières se cachent la vérité évidente, l'acceptation de son être en se dépassant en opposition au passé de bétail, les nouveaux disciples deviennent leur propre berger.
Depuis sa naissance le Prophète rencontrera moult ennemis voulant conserveur leurs droits, il n'aura pas peur de se promener parmi les vipères, c'est la qu'il faut se balader pour éliminer la source du venin. l'avancée de notre être passe par le partage total selon lui nous ne pouvons bruler les barrières posées que par une conscience total et une destruction des reliques du passés.
Il se définit comme l'égal de n'importe lequel de ses semblables, la vie celle qui importe seulement vers l'esprit, le reste n'est que matière du passé, la comparaison sert le conservateur. Durant sa courte vie, il n'a laissé que très peu de paraboles, celles-ci s'imposant pourtant comme un ensemble cohérent philosophique.
Les douze apôtres leur rôle ne sera que révélé plus tard comme si le dont de voir l'avenir appartenait aussi à Jésus, ce n'est pas de la vision mais une certitude des événement futurs. Ces convictions totales se montrent aussi dans le présent et le concret par les différents miracles, quand l'on est sur de notre mental, la matière se soumet.
Dans ses dernières heures, il savait à l'avance le déroulement de sa fin, par qui et pourquoi, mais il savait aussi l'influence que sa mort aurait sur l'humanité, se laisser mourir était préférable dans sa quête, après tout cela importe peu, il n'était qu'un message vivant, ses disciples ont tenus le rôle d'écrire ses paroles pour qu'elles restent pendant des siècles et des siècles. Le premier homme final s'est donc assis à la droite du créateur, la place de celui qui a terminé la transition spirituelle, Dieu est la Totalité mais aussi la Finalité.
Les premiers chrétiens sont donc partis prêcher tout cela comme il était attendu, différentes lettres fut écrites surtout par Paul. Celui-ci parait plus attaché à la tradition que ses frères, ils continuent de ne pas entrer en opposition voire même de promouvoir l'esclavage et le sexisme.
Le derniers livre, l'Apocalypse, le dévoilement de la finalité. Les visions de Jean sont peut-être les écrits symboliques les plus étudiés de tous les temps. Des cauchemars ou rêves selon certains, ils s'y déroulent le dernier grand combat entre Dieu et le dragon. On peut y voir les différentes bêtes symbolisant certains maux actuels, la prostituée symbolisant la marchandisation totale du corps de la femme et la soumission de l'homme par le Capital.
Un travail intéressant peut-être fourni pour décrypter et adapter ces histoires à notre époque, la dernière bête se révèle être une montagne qui s'écroule, un lieu surement, comme les autres montagnes, dans tous les cas Jérusalem reste le lieu pour être sauvé de l'enfer, étrange il manque donc l'universalisme apporté par le Christ.
La ville Sainte sera donc un endroit totalement lumineux, au dessus de la Terre détruite, les esprits s'élevant donc au-delà de la matière de nos origines pour se positionner dans les cieux avec le Créateur, ils ont finit leur développement et ont été choisis entre tous les êtres des époques. La notion d'évolution reste limité à un après dans le Christianisme, l'indiviudalité ne sert par le changement global mais surtout notre place dans l'au-dela, l'altruisme ne sert au final que de restriction positive à nos actions, ce n'est pas de la construction social mais de l'abandon de soi pour éviter de commettre le mal.
On a donc remplacé les règles de l'enclos juif par la disparition de l'égo, arrêter l'évolution plus en la limitant mais en faisant disparaitre l'essence à modeler. Décharger nos responsabilités dans les ouvres de Dieu au lieu de les comprendre réellement, le message du Prophète était certainement trop avant-gardiste pour l'époque.
Ces bipèdes ont confondu l'acceptation de l'égo de chacun par la disparition de notre propre égo, se confondre dans l'autre pour éviter le mal est devenu disparaitre pour éviter ces propres actions.