Un Houellebecq moins sinistre mais un Houellebecq quand même!
Certes depuis "Extension du domaine de la lutte", le style a changé et le personnage sombre moins dans le désespoir d'une existence pathétique et sinistre et pourtant!
On suit avec curiosité Jed Martin, artiste, photographe et peintre, dans les soubresauts, peu nombreux, de son existence. On s'attache au personnage et on s'attend à des rebondissements, en vain.
Comme toujours, chez Houellebecq, la vision est profondément pessimiste, désillusion de l'amour que l'on n'a pas su saisir à temps, du capitalisme,de la démesure liée à l'art et de l'être humain en général.
L'oeuvre a, d'autre part la particularité de se présenter comme un patchwork d'opinions de l'auteur, de références culturelles, littéraires, ou high tech qui semblent parfois rajoutées de manière factice.
Enfin, la mise en scène de l'écrivain lui-même,autobiographique, parfois ironique, parfois indulgente, semble uniquement justifiée par une volonté de justification indirecte. Cela est cependant en partie compensée par la chute de la dernière partie de l'oeuvre.