S'il y a un livre que je vénère dans ma vie de lectrice, c'est bien La Caverne des Idées. Parce que c'est un roman riche, où le lecteur doit constamment se remettre en question, rechercher les eidesis et le second sens de l'histoire. Héraclès Pontor surprend par sa qualité d'esprit, d'analyse et de déduction, tandis que Diagoras se révolte contre ses manières de vie et l'exprime par des joutes philosophiques impressionnantes. L'atmosphère d'Athènes après la guerre du Péloponnèse, sa haine envers Sparte et sa politique décroissante sont manipulées avec brio et confère au lecteur une vision panoramique de ce véritable petit monde antique. Cette ambiance sert de décor à l'évolution des deux protagonistes qui recherchent à tout prix le sens des meurtres des si beaux éphèbes de l'académie de Platon. De plus, J.C Somoza se sent en danger à travers ces pages de menaces envers un mystérieux Traducteur. Les notes de bas de pages, par leur longueur, sont à elles-mêmes une autre sorte d'histoire dans la plus vaste, à la manière des poupées russes. En plus de l'eidesis, du récit principal et du danger qui plane sur le traducteur, quelles sont encore les poupées cachées de cette matriochka antique ?
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