L'histoire d'amour dans le Paris des années 50 entre David et Giovanni se lit d'une traite, elle aurait pu durer des centaines de pages de plus sans que je sois lassée. L'écriture est tellement belle, déliée et élégante... James Baldwin parle d'homosexualité avec sincérité et une tendresse touchante pour ses personnages. Il explique par la voix d'un très probable alter ego, la souffrance et la honte de soi qu'engendrent ses "errances", le déchirement qu'il expérimente entre son amant solaire et sa promise bien sous tous rapports, les pensées torturées, les désillusions, le désespoir, le renoncement... En connaissant les grandes lignes de la vie de l'auteur, les accents autobiographiques de ce très beau roman ne peut qu'émouvoir, j'ai encore le coeur serré devant autant de mélancolie et de beauté.