La Chambre des morts par Shimamoto-Cha
La chambre des morts est le second roman de Franck Thilliez et le premier où apparaît Lucie Hennebelle, second personnage récurent de Thilliez.
Un soir deux amis percutent un homme en voiture avec sur lui deux millions d'euros. Ces deux amis décident de garder l'argent et de se débarrasser du corps. Or cet argent était une rançon qu'un père venait apporté au ravisseur de sa petite fille détenue depuis plusieurs jours. L'argent ne parviendra jamais aux mains du ravisseur qui décidera alors de se débarrasser de la fille. Quelques jours plus tard une nouvelle gamine disparaît.
Lucie Hennebelle, brigadier, est mise sur l'enquête, pour la première fois dans sa carrière.
Ce roman est vraiment brouillon, on est perdu entre ces deux hommes qui en renversent un autre en voiture, le ravisseur des jeunes filles qui se trouvent être également taxidermiste et vole des animaux dans des zoos, des histoires de sadomasochisme et de tortures d'hommes, etc. On se perd beaucoup, il y a trop de choses et le peu qu'il y a est seulement survolé.
De plus, on retrouve énormément d’éléments déjà présents dans Train d'enfer pour ange rouge: le vol d'animaux, la torture et "l'entrainement" sur des animaux, le sadomasochisme, la séquestration d'une femme enceinte, des mutilations, et même une référence à Blair Witch déjà faite dans le premier roman. On lit donc du réchauffé et du déjà vu.
Dans ce roman-ci, en revanche, beaucoup moins de détails glauques, beaucoup moins de suspense, une fin bien moins haletante et même baclée (genre la fliquette qui s'aventure seule dans la maison du ravisseur et qui n'a pas de réseau sur son portable: cela a le don de m’insupporter). Et si les détails sordides et dégueux ne m'ont pas manqué, j'ai bien regretté le manque d'entrain et de suspense ici...
Ajoutons un épilogue qui ne sert complètement à rien!
En ce qui concerne Lucie Hennebelle, personnage que nous pouvons retrouver dans d'autres romans de Thilliez, celle-ci est bien plus attachante que son commissaire Sharko. Une maman seule d'une trentaine d'année mais qui semble avoir des penchants bizarres pour les tueurs en série, la psycho-criminologie et les détails sordides des autopsies.
Déception pour ce roman-ci. J'ai trouvé l'écriture de Thilliez parfois incompréhensible, certaines phrases étaient mal tournées ce qui rendait la lecture un peu difficile, en particulier lorsqu'il décrivait une action, j'avais parfois beaucoup de mal à saisir ce qu'il voulait nous décrire. Et je pense que certains auraient grincé des dents en lisant la référence qu'il fait à Jean-Christophe Grangé et Stephen King (dans le sens où il place ces deux auteurs au même plan) pour parler de thrillers ("Lucie continuait à feuilleter le rapport d'autopsie, le pire des thrillers. Pas besoin d'aller cherche du King ou du Grangé."). A voir par la suite avec ses prochains romans...