Une critique qui sera brève, car "La chronique de Tallinn" cinquième opus des enquêtes de Melchior possède les qualités des volumes précédents : intrigue policière délicieusement complexe et finement construite - avec donc chute inattendue - et fond historique solide (me semble-t'il du moins car je ne suis pas spécialiste ni du quinzième siècle en Livonie, ni de l'ordre des chevaliers teutoniques ou de la ligue hanséatique) et rarement rébarbatif. Pour en avoir plus, ci-dessous un lien sur ma critique du quatrième opus, l'étrangleur de Pirita, qui elle-même pointe sur celle du troisième. Et ça s'arrête là, car j'ai lu les deux premiers bien avant de contacter la sale manie de rédiger des critiques pour tout ce que je lis et vois au cinéma^^
https://www.senscritique.com/livre/L_etrangleur_de_Pirita/critique/127484821
Simplement, les cent premières pages de ce cinquième volume sont un peu en retrait, car à mon goût les descriptions historiques de la fête du Saint-Sacrement y prennent peu trop de place et la machine tarde à se mettre en branle. Acharne toi, lecteur, car une fois passé ce cap, ça te sera difficile de décrocher...
Et, en contrepartie, une nouveauté. Dans la chronique de Tallinn, on sort paradoxalement un peu de Tallinn, puisqu'une partie non négligeable de l'intrigue se déroule à Lübeck, ville phare de la baltique. Le fils de Melchior, également prénommé Melchior, y est en effet envoyé en apprentissage et y vivra certaines aventures. Avec un second roman qui est du coup incorporé dans le premier. Et cela ouvre la possibilité d'un basculement de la série (en espérant quelle se poursuive), car Melchior père se fait vieux même s'il retrouve en fin de roman une verdeur certaine, vers la saga historique, façon Fortune de France. A suivre.